Avant toute chose, de la compassion ✨

Avant toute chose, de la compassion ✨

J’ai parlé récemment des parts blessées, ces parts qui nous provoquent des émotions intenses, ces parts qui nous censurent, qui nous retiennent en arrière, qui nous frustrent. 

Il est difficile de prendre du recul par rapport à ces émotions, de dézoomer pour prendre conscience de ce qu’il se joue réellement dans ces moments-là. De regarder à l’intérieur de soi au lieu de projeter le blâme sur l’autre ou sur les circonstances.

Ça demande du temps pour changer nos automatismes, les réglages par défaut de notre cerveau, nos réflexes. Au début c’est peut-être des années après qu’on prend conscience de ce qu’il y avait derrière une situation que l’on vivait à répétition, mais plus on pose l’intention de mettre de la conscience plus on arrive à le faire rapidement. C’est bien sûr très difficile d’avoir du recul au moment même où quelque chose se joue, d’autant plus que l’on est pris d’assaut par nos parts intérieures et leurs émotions, mais en avoir conscience quelques heures ou jours après ça peut déjà changer notre expérience de la situation.

Avoir quelqu’un avec qui l’on peut explorer ça est un vrai cadeau, quelqu’un qui ne va pas juger l’extérieur d’une situation mais nous poser les bonnes questions pour s’en extraire et toucher au cœur du problème. C’est beaucoup plus facile pour quelqu’un qui n’est pas pris par les émotions de voir et identifier ce qui se joue en sous-marin dans une situation. Si vous aimez les jeux d’enquête c’est parfait, sortez votre loupe et entrez dans les méandres de l’inconscient !

Je vous souhaite de trouver votre Sherlock bienveillant pour vous aider à dénouer vos situations problématiques en faisant un travail intérieur, en douceur, avec bienveillance. Je voudrais vous dire en attendant :

Avant toute chose, de la compassion.

Je sais à quel point ça peut être frustrant et énervant de se sentir coincé dans une situation, dans un schéma répétitif, ou avec des émotions difficiles. On peut finir par s’en vouloir, se juger, avoir honte, se rabaisser, se détester, enrager, etc.

Je voudrais vous proposer de changer de perspective.
Au lieu de penser à nos parts blessées et de se dire « elles m’emmerdent, j’en ai marre qu’elles me gâchent la vie », prenons un instant pour prendre conscience de leur présence et de ce qu’il se joue en nous.

Quand un enfant vit un traumatisme, comment pensez-vous qu’il se sentirait si on lui criait dessus qu’il nous emmerde, qu’il nous gâche la vie, qu’il devrait se calmer et arrêter d’avoir des réactions disproportionnées qui n’ont pas lieu d’être ?

Si vous avez vécu un traumatisme enfant vous savez que c’est exactement l’inverse dont vous aviez besoin. Une présence rassurante, un espace dans lequel exprimer vos émotions, être vu, entendu, cru, compris, accepté, rassuré.

Alors, quand on vit des émotions fortes ou des schémas répétitifs, peut-être vaudrait-il mieux ne pas suivre l’automatisme de commencer une guerre extérieure (avec les personnes concernées ou les circonstances) ou une guerre intérieure (avec nos parts blessées qui s’expriment).

Et si on ouvrait un espace sécurisant pour nos parts intérieures à la place ?

Si on leur disait, oui, ok, je t’entends, je ressens ce que tu ressens donc je sais. Je sais. Je sais ce que tu vis dans ce moment précis. Je ne vais pas te laisser exploser à la tête des gens, mais viens, on va se poser deux minutes et je vais t’écouter. Il a fait ci, elle a dit ça ? Ok. Tu es en colère ? Oui, je comprends. Tu as envie de leur hurler dessus ? Hé ben viens, on va leur écrire tout ça sur papier.

Ça parait bête et simpliste, mais écrire tout ce qu’on ressent sur papier ça permet d’ouvrir un espace pour nos parts intérieures, pour qu’elles s’expriment. Quand elles se sentent vues et entendues, elles s’expriment moins fort et croyez-moi, c’est déjà ça ! Ne vous censurez pas, même si vous avez l’impression d’écrire des horreurs, même si vous ne croyez pas ce que vous écrivez, laissez TOUT venir. Ne jugez pas ces parts, laissez leur le champ libre.

N’hésitez pas à relire ensuite et à surligner ce qui se répète le plus, là se trouve une clé sur l’origine de la blessure que porte cette part de vous.

C’est juste une piste pour accompagner nos parts intérieures. Elles sont coincées dans un souvenir difficile, accompagnons les au lieu de leur en vouloir.

Accompagnons nous.

Ce que je veux vraiment vous dire c’est, s’il vous plait, soyez doux avec vous-même.

Arrêtez la guerre intérieure.
Parlez-vous avec douceur, compassion, compréhension.
Soyez la présence bienveillante et rassurante dons vous auriez besoin.

Ça peut aussi passer par parler à votre autres parts intérieures : celles qui sont fortes, qui ont des rêves, des projets, des convictions, qui sont ancrées, centrées.

La guerre intérieure peut avoir lieu entre vous et vos parts blessées mais aussi entre vos parts fortes et vos parts blessées. Ça tire dans les deux sens à l’intérieur et vous ressentez ce déchirement. Je veux y aller mais j’ai trop peur. Je veux faire ça mais je peux pas. J’ai ce projet mais je ne suis pas capable.

Il est temps d’inviter vos parts fortes à être bienveillantes et accompagnantes de vos parts blessées.

On a mille émotions alors c’est facile de ne pas avoir le réflexe de mettre de la conscience sur tout ce qui se joue en nous, mais devinez quoi ?

Le chef d’orchestre, c’est nous !
On ressent, on entend, on comprend, on sait, mais on décide. Nous.

On peut faire le choix de ne pas écouter une part intérieure mais faisons-le en douceur, en l’accompagnant dans le process, pour l’apaiser au lieu de la rendre encore plus intense.

Petit jeu pour mieux se comprendre et s’accompagner : combien de parts intérieures vous arrivez à discerner en vous ?

Je vous envoie mes pensées ❤️

Regardez l'image et ressentez..

🤍

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